Après avoir longuement traîné dans le 11e, il est temps pour mes petits pieds de s’élancer à la découverte du 10e arrondissement. Départ de Belleville pour rejoindre le Canal Saint-Martin.

Je franchis la frontière entre le 11e et le 10e en passant par la rue Jacques Louvel-Tessier et la rue d’Aix.
Le street art brésilien s’expose dans le 10e
Ici m’attend une véritable explosion de couleurs, grâce aux bombes de cinq artistes brésiliens : TOZ ( Tomaz Viana), Felipe Yung, Veracidade, Cazé et Rafael Sliks. Ces œuvres, nous les devons au projet Les3Murs.
Soutenue par la mairie, cette initiative ne porte pas si bien son nom puisqu’en réalité, une dizaine de murs du 10e arrondissement sont confiés à des street artistes venus de divers horizons, et notamment du Brésil !

Belleville, côté 10e
J’emprunte ensuite le passage Hébrard pour y admirer la superbe oeuvre à huit mains qu’il abrite. Signée Franck Duval, Nosbe, Michael Beerens et Wayne, cette fresque est une merveille dont on pourrait admirer chaque détail pendant des heures !
La rue Sainte-Marthe, sa voisine, vaut elle aussi le détour. Nous y sommes cha(t)leureusement (toutes mes excuses pour ce jeu de mot honteux) accueillis par une fresque signée Michael Kershnar.
La petite rue est parsemée de collages en tous genres posés par Noarnito, Anne-Laure Maison, Ardif ou encore Zelda Bomba.

Malheureusement, il semble que les riverains ne soient pas de grands adeptes de street art…
Les commerçants apprécient visiblement peu de voir leurs devantures transformés en supports artistiques.
Direction la rue de Sambre-et-Meuse, à deux pas en passant par la rue Jean et Marie Moinon, pour y admirer l’une des nombreuses fresques réalisées dans le cadre du projet Les3Murs. C’est à l’artiste TOZ (encore lui !) que l’on doit cette très belle oeuvre, elle aussi imaginée dans le cadre du projet Les3Murs.
Autour du Canal Saint-Martin
On parle du canal pour les fêtards qui squattent ses quais et jettent joyeusement leurs bouteilles et autres paquets de chips à l’eau. On en parle moins pour l’art urbain qui s’y cache.
Et pourtant, de Chanoir à Vinie en passant par C215, Kamlaurene ou encore Levalet, tout un tas d’artistes font vivre les murs du quartier à coups de bombes et de collages.

C’est essentiellement côté Quai de Jemmapes que se concentrent les œuvres, aux angles des rues Bichat, de la Grange-aux-Belles ou encore des Ecluses Saint-Martin, notamment.

Des messages déposés par Toqué Frères aux pieuvres de Kraken, le quartier est une vraie mine d’or pour les amateurs d’art urbain.
Une balade street art au bord de l’eau : que demander de plus ? Ici les œuvres se suivent et ne se ressemblent pas.




De l’autre côté du canal
Après avoir traversé le canal et pris quelques photos des belles lumières d’automne, je rejoins vite le passage des Marais pour y découvrir plusieurs oeuvres.
Parmi elles, des portraits signés Manyoly et Nasti.

Sous une magnifique vigne vierge, apparaît un léopard réalisé par Endangered Activism, qui avec ses collages animaliers entend nous sensibiliser à la menace pesant sur de nombreuses espèces.
Les mêmes artistes ont également investi la petite rue Taylor.

L’artiste Jaeraymie se plaît lui aussi à faire vivre les murs du quartier avec ses expressions idiomatiques, des collages réalisés à l’encre de chine et à l’acrylique. Il en existe à ce jour 24 !
- Tirer le taureau par les cornes : une expression idiomatique signée Jaeraymie
A deux rues de là, cité Riverin, les réjouissances se poursuivent, en partie grâce au projet Les3Murs.
Ici, deux récentes, et superbes, fresques de Txemy nous attendent.
L’artiste Sébastien Touache s’est lui aussi vu confier un mur de la petite rue. Les univers des deux artistes offrent un contraste étonnant !
Entre fresques légales et collages sauvages, le 10e s’inscrit dans la continuité du 11e et réserve donc son lot de surprises. En bref, cette balade n’est que la première d’une longue exploration !